• ♥ Poèmes ♥

     

     

    ♥  Poèmes ♥

     

    ♥  Poèmes ♥

     

    A celle que j’aime

     

    Dans ta mémoire immortelle,
    Comme dans le reposoir
    D’une divine chapelle,
    Pour celui qui t’est fidèle,
    Garde l’amour et l’espoir.

    Garde l’amour qui m’enivre,
    L’amour qui nous fait rêver ;
    Garde l’espoir qui fait vivre ;
    Garde la foi qui délivre,
    La foi qui nous doit sauver.

    L’espoir, c’est de la lumière,
    L’amour, c’est une liqueur,
    Et la foi, c’est la prière.
    Mets ces trésors, ma très chère,
    Au plus profond de ton cœur.

    Nérée Beauchemin


     

     

     

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    Au tour du feu invisible

    Au tour du feu invisible

    Chloe Douglas

    Ce jour là,
    Il faisait froid,
    Un froid glacial,
    Un froid à mourir,
    Le soldat
    ne sentait rien.

    Un cri silencieux
    au ralenti.
    Son arme lourde,
    un lourd engourdi.
    Une bouche crevassée
    et un goût trop sec.

    Le blanc de la terre
    jusqu’à l’horizon.
    Une douleur sans fin
    et sans raison.
    Partout déchets de corps,
    et du sang mélangé.

    Parmi ce ravage,
    En duo chantent
    une cornemuse et une voix,
    illuminées,
    par un feu invisible.
    Silhouettes d’homme
    s’approchent de la musique
    Comme des étincelles de feu
    dans une neige gelée,

    Cet instant unique
    dans l’histoire du monde.
    Hommes réchauffés
    pour survivre une journée.
    Courageuse et inspirée,
    Cette harmonie des ennemis.

    Chloe Douglas, 2009

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    Frisson d’hiver

    Les becs de gaz sont presque clos :
    Chauffe mon coeur dont les sanglots
    S’épanchent dans ton coeur par flots,
    Gretchen !

    Comme il te dit de mornes choses,
    Ce clavecin de mes névroses,
    Rythmant le deuil hâtif des roses,
    Gretchen !

    Prends-moi le front, prends-moi les mains,
    Toi, mon trésor de rêves maints
    Sur les juvéniles chemins,
    Gretchen !

    Quand le givre qui s’éternise
    Hivernalement s’harmonise
    Aux vieilles glaces de Venise,
    Gretchen !

    Et que nos deux gros chats persans
    Montrent des yeux reconnaissants
    Près de l’âtre aux feux bruissants,
    Gretchen !

    Et qu’au frisson de la veillée,
    S’élance en tendresse affolée
    Vers toi mon âme inconsolée,
    Gretchen !

    Chauffe mon coeur, dont les sanglots
    S’épanchent dans ton coeur par flots.
    Les becs de gaz sont presque clos…
    Gretchen !

    Emile Nelligan


     

     

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    Voici que la saison décline

    Voici que la saison décline

    Victor Hugo

    Voici que la saison décline,
    L’ombre grandit, l’azur décroît,
    Le vent fraîchit sur la colline,
    L’oiseau frissonne, l’herbe a froid.

    Août contre septembre lutte ;
    L’océan n’a plus d’alcyon ;
    Chaque jour perd une minute,
    Chaque aurore pleure un rayon.

    La mouche, comme prise au piège,
    Est immobile à mon plafond ;
    Et comme un blanc flocon de neige,
    Petit à petit, l’été fond.

    Victor Hugo, Dernière gerbe

     

     

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